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A l’USJ, un nouveau diplôme Médias et religion « au service de l’homme »

A l’USJ, un nouveau diplôme Médias et religion « au service de l’homme »

Les étudiants inscrits au DU sont en grande partie des journalistes de Télé-Lumière, appelant à « transcender la religion pour atteindre l’homme, dans tous les domaines de la vie ».

« Comprendre l’enjeu stratégique de la communication au sein des institutions religieuses, afin de (ré)inventer les bases de leur politique médiatique », et leur manière de s’adresser au public, est sans doute la valeur ajoutée du nouveau diplôme universitaire Médias et religion établi par la faculté des sciences religieuses de l’USJ, et dont la première promotion vient d’achever ses cours. La valeur de ce diplôme est de reconnaître d’abord que la communication est un pilier essentiel de la vitalité des institutions religieuses, et d’accepter donc implicitement la nécessaire évolution de ces institutions. « L’enchevêtrement de la religion et du domaine public est un constat élémentaire », a précisé le père Sélim Daccache, recteur de l’USJ, à l’ouverture d’une table ronde sur les rapports entre médias et religion, organisée en guise de clôture du premier semestre du nouveau DU. Une approche développée par sœur Katia Raya, coordinatrice du diplôme (proposé par la coordinatrice des cours à la faculté des sciences religieuses Betsa Estephano).
« Malgré les tendances à marginaliser, négliger ou renier les médias religieux, la religion reste un élément de la fermentation médiatique, surtout au Liban », a-t-elle affirmé, soulignant le rôle des médias religieux et de la religion à l’éveil social.
Un éveil desservi par les pratiques médiatiques actuelles, dont la journaliste Hyam Abou Chédid, également enseignante au DU des Médias et religions, a dressé une liste exhaustive. La journaliste a dénoncé avec virulence les cas qui prouvent « la capacité des médias à faire de l’anomalie la règle ». Mais il existe également des « effets positifs », sur lesquels les médias religieux doivent parier, comme « la diffusion de valeurs solides, qui neutralisent le processus à peine ressenti par le public, de destruction de l’homme ».
Devant ces dérapages multiples de l’exercice médiatique, les médias religieux paraissent comme un modèle potentiel d’éthique, de dialogue et de non-violence. Autrement dit, ils pourraient être un remède au confessionnalisme, durement ancré dans les rapports – de plus en plus enchevêtrés – entre politique de cloisonnement et médias du sensationnel.

« Les médias de meurtre »
Le député Marwan Hamadé a établi la corrélation entre la teneur de l’Exhortation apostolique du pape Jean-Paul II pour le Liban (chapitre 5 relatif aux rapports entre chrétiens et musulmans) et le contenu du pacte national et de la Constitution relatif à « l’équilibre entre les confessions ». C’est pourquoi « les guerres ont toujours commencé avec l’assassinat de journalistes », a-t-il fait remarquer, dénonçant le fait que « les médias libanais se soient transformés aujourd’hui en outils de meurtre ».
Le journaliste Mohammad Machnouk s’est attardé sur les détails de l’écart entre les textes garants du pacte national (la loi de 1994 sur les médias audiovisuels) et de la liberté de religion (la Constitution). Il a constaté en effet que « la dimension confessionnelle prévaut aujourd’hui sur toutes les composantes de l’identité du citoyen ». Une réalité que « seul un média religieux qui s’adresse à toutes les religions, c’est-à-dire porteur d’une dimension nationale », serait capable de contrebalancer.

L’affranchissement de Télé-Lumière
La mise en œuvre concrète de cette approche a été décrite en détail par Marie-Thérèse Kreidy, responsable des programmes au sein de Télé-Lumière, également inscrite au cursus du diplôme universitaire Médias et religions. C’est dans une perspective d’ouverture que l’intervenante s’est exprimée, une ouverture aujourd’hui caractéristique de Télé-Lumière, quand bien même elle reste occultée par certains zélés de la laïcité, qui refusent la complémentarité entre religion et progrès social. « Les différentes institutions médiatiques religieuses ont un grand rôle dans le renforcement de la réconciliation, a-t-elle estimé. Un rôle qui impose de prendre indéfectiblement le choix de protéger la dignité humaine, et de prendre partie pour la vérité, l’amour et la justice sociale ». Elle appelle à « aller au-delà de la religion pour atteindre l’homme, dans tous les domaines de la vie ». Il s’agit « certes de transmettre le discours religieux, mais sans cloisonnement » ; et surtout « ne pas se contenter de transmettre les cérémonies religieuses, mais participer à la prise de décision dans tous les domaines, même politiques ». Transcender ainsi les étroites limites du religieux, en diffusant le message plus large de la vérité et du respect de l’autre, intrinsèques à toutes les religions, préluderait à un affranchissement des médias par rapport aux autorités religieuses. « Les médias religieux ne devraient pas devenir des moyens exploités par les politiques et les hommes religieux à des fins privées », conclut-elle. Un combat qui rejoint le combat déontologique des médias non religieux.

 
L'orient le jour

عن الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان

عضو في الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة UCIP الذي تأسس عام 1927 بهدف جمع كلمة الاعلاميين لخدمة السلام والحقيقة . يضم الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان UCIP – LIBAN مجموعة من الإعلاميين الناشطين في مختلف الوسائل الإعلامية ومن الباحثين والأساتذة . تأسس عام 1997 بمبادرة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام استمرارا للمشاركة في التغطية الإعلامية لزيارة السعيد الذكر البابا القديس يوحنا بولس الثاني الى لبنان في أيار مايو من العام نفسه. "أوسيب لبنان" يعمل رسميا تحت اشراف مجلس البطاركة والأساقفة الكاثوليك في لبنان بموجب وثيقة تحمل الرقم 606 على 2000. وبموجب علم وخبر من الدولة اللبنانية رقم 122/ أد، تاريخ 12/4/2006. شعاره :" تعرفون الحق والحق يحرركم " (يوحنا 8:38 ).