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Comment célébrer ?/1 : Signes et Symboles, Paroles et Actions (CEC 1145-1155)

Comment célébrer ?/1 : Signes et Symboles, Paroles et Actions (CEC 1145-1155)

Dans ce nouveau volet de la rubrique de théologie liturgique, le P. Uwe Michael Lang, C.O. aborde le thème « Comment célébrer ? » .

 Le P . Lang est Official de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements et Consulteur de l’Office des célébrations liturgiques du Souverain-Pontife.  

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La Constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium définit la sainte liturgie comme « l’exercice de la fonction (munus) sacerdotale de Jésus Christ », dans lequel « la sanctification de l’homme est signifiée par des signes sensibles et réalisée d’une manière propre à chacun d’eux » (n. 7). Dans la vie sacramentelle de l’Eglise, le « trésor caché dans le champ », dont parle Jésus dans la parabole de l’évangile (Mt 13,44), est rendu perceptible aux fidèles à travers les signes sacrés. Alors que les éléments essentiels des sacrements – dits forme et matière dans la terminologie de la théologie scholastique – se distinguent par leur étonnante humilité et simplicité, la liturgie, en tant qu’action sacrée, les entoure de rites et de cérémonies qui illustrent et font mieux comprendre la grande réalité du mystère. C’est ainsi que s’opère une traduction en éléments sensibles, et donc plus accessibles à la connaissance humaine, afin que la communauté chrétienne, « sacris actionibus erudita –  instruite par les actions sacrées », comme l’exprime une ancienne prière du Sacramentaire Grégorien (cf. Missale Romanum 1962, Collecte, Samedi après le Premier Dimanche de la Passion), soit disposée à recevoir la grâce divine.

Dans le fait que la célébration sacramentelle soit « tissée de signes et de symboles », s’exprime  « la pédagogie divine du salut » (Catéchisme de l’Eglise Catholique [CEC] n. 1145), déjà énoncée de manière éloquente par le Concile de Trente. Reconnaissant que « la nature de l'homme étant telle qu'il ne peut aisément, et sans quelque secours extérieur, s'élever à la méditation des choses divines », l’Eglise a introduit « les lumières, les encensements, les ornements, et plusieurs autres choses pareilles, suivant la discipline et la tradition des Apôtres ; et pour rendre par là plus recommandable la Majesté d'un si grand Sacrifice [la Sainte Messe]; et pour exciter les esprits des fidèles, par ces signes sensibles de piété, et de religion, à la contemplation des grandes choses qui sont cachées dans ce Sacrifice ». (Concile de Trente, Session XXII, 1562, Doctrine touchant le Sacrifice de la Messe, c. 5, DS 1746).

Dans cette réalité s’exprime une exigence anthropologique : « Comme être social, l’homme a besoin de signes et de symboles pour communiquer avec autrui, par le langage, par des gestes, par des actions. Il en est de même pour sa relation à Dieu » (CEC, n. 1146). Les symboles et signes dans la célébration liturgique appartiennent à ces aspects matériels que l’on ne peut négliger. L’homme, créature composée d’une âme et d’un corps, a besoin d’utiliser les choses matérielles même dans le culte divin, parce qu’il est obligé de rejoindre les réalités spirituelles à travers les signes sensibles. L’expression intérieure de l’âme, si elle est droite, cherche à la fois une manifestation corporelle extérieure et, vice versa, la vie intérieure est soutenue par les actes extérieurs, les actes liturgiques.

Beaucoup de ces signes, comme les gestes de la prière (les bras ouverts, les mains jointes, le fait de s’agenouiller, les processions, etc…), appartiennent à l’héritage commun de l’humanité, comme en témoignent les différentes traditions religieuses. « La liturgie de l’Église présuppose, intègre et sanctifie des éléments de la création et de la culture humaine en leur conférant la dignité de signes de la grâce, de la création nouvelle en Jésus-Christ » (CEC, n. 1149).

Les signes de l’Alliance ont une importance centrale en tant que « symboles des hauts faits de Dieu pour son peuple », entre autres « l’imposition des mains, les sacrifices, et surtout la Pâque. L’Église voit en ces signes une préfiguration des sacrements de la Nouvelle Alliance » (CEC, n. 1150). Jésus lui-même se sert de ces signes dans son ministère terrestre et en donne une nouvelle signification, surtout dans l’institution de l’Eucharistie. Le Seigneur Jésus prit du pain, le rompit et le donna à ses apôtres, accomplissant ainsi un geste qui correspond à une vérité profonde et qui l’exprime de manière sensible. Les signes sacramentaux, qui se sont développés dans l’Eglise sous la conduite de l’Esprit Saint, continuent cette œuvre de sanctification et, en même temps, « préfigurent et anticipent la gloire du ciel » (CEC, n. 1152).

La liturgie ayant un langage propre, qui s’exprime aussi dans les signes et dans les symboles, sa compréhension n’est jamais uniquement intellectuelle, mais elle implique l’homme dans sa totalité, avec son imagination, sa mémoire et d’une certaine façon aussi avec ses cinq sens. Cependant, il ne faut pas négliger l’importance de la parole : Parole de Dieu proclamée dans la célébration sacramentelle et parole de foi qui lui répond. Déjà saint Augustin d’Hippone a mis en relief que la « cause efficiente » du sacrement, c’est-à-dire celle qui fait d’un élément matériel le signe d’une réalité spirituelle et qui joint à cet élément le don de la grâce divine, est la parole de bénédiction proférée au nom du Christ par le ministre de l’Eglise. Comme l’écrit le grand Docteur de l’Eglise au sujet du baptême : « Enlève la parole, et qu’est-ce que l’eau sinon de l’eau ? La parole se joint à l’élément et produit le sacrement (Accedit verbum ad elementum et fit sacramentum) » (In Johannis evangelium tractatus, 80, 3).

Enfin, les paroles et les actions liturgiques sont inséparables et constituent les sacrements, à travers lesquels l’Esprit Saint réalise « les " merveilles " de Dieu annoncées par la Parole : il rend présent et communique l’œuvre du Père accomplie par le Fils Bien-aimé » (CEC, n. 1155).

عن الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان

عضو في الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة UCIP الذي تأسس عام 1927 بهدف جمع كلمة الاعلاميين لخدمة السلام والحقيقة . يضم الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان UCIP – LIBAN مجموعة من الإعلاميين الناشطين في مختلف الوسائل الإعلامية ومن الباحثين والأساتذة . تأسس عام 1997 بمبادرة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام استمرارا للمشاركة في التغطية الإعلامية لزيارة السعيد الذكر البابا القديس يوحنا بولس الثاني الى لبنان في أيار مايو من العام نفسه. "أوسيب لبنان" يعمل رسميا تحت اشراف مجلس البطاركة والأساقفة الكاثوليك في لبنان بموجب وثيقة تحمل الرقم 606 على 2000. وبموجب علم وخبر من الدولة اللبنانية رقم 122/ أد، تاريخ 12/4/2006. شعاره :" تعرفون الحق والحق يحرركم " (يوحنا 8:38 ).