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ةcriture quand tu nous tiens

ةcriture quand tu nous tiens

À l'initiative de Patricia Élias, responsable éditoriale des Éditions de la Revue Phénicienne et sous sa direction, vient de paraître un ouvrage qui réunit 50 auteurs libanais francophones sous le thème éponyme de « Pourquoi j'écris ».

Si certains, comme Henry Michaux, écrivent « pour se parcourir », pour identifier ce qui les habite, d'autres tiennent la plume pour agir, ou encore pour chercher la gloire ou même l'immortalité… Et vous, pourquoi écrivez-vous ? Cette question fondamentale a été posée à une cinquantaine d'écrivains libanais francophones. Leurs réponses constituent la substance de l'ouvrage collectif qui vient de paraître aux Éditions de la Revue Phénicienne, une maison fondée dans les années 1920 par Charles Corm qui avait l'ambition de découvrir et d'encourager les écrivains libanais d'expression française. À travers Pourquoi j'écris, l'éditeur a souhaité montrer l'autre visage de l'écrivain, dévoiler « sa nature fragile, passionnée, résistante ou secrète ». Mais aussi « rendre un hommage à l'écriture et donner envie à certains de s'y aventurer ».
L'ouvrage en question ramène au bercail des auteurs comme Nohad Salamé, Hoda Adib, Élia Maakaroun…
Parmi les auteurs, citons également Salah Stetié, Camille Aboussouan, Georges Corm, Percy Kemp, Ramy Zein, Fifi Abou Dib, Carole Dagher, Sobhi Habchi… Journalistes, critiques littéraires, professeurs d'université, avocats, économistes, historiens, ingénieurs, artistes, reporters, pas forcément connus, mais qui méritent d'être mis en lumière, écrivent donc sur les raisons qui les mènent à écrire…
Les réponses varient également dans la forme. Entre témoignage, récit d'enfance, poème, extrait d'ouvrage, entretien, ou correspondance, les « aveux » sont parfois drôles, parfois émouvants, mais aussi surprenants de simplicité ou prodigieusement érudits. Ils sont en tout cas et pour la plupart empreints de sensibilité. L'éditeur constate qu'au nombre des intervenants, l'élément féminin est dominant. C'est peut-être pour cela.
À signaler qu'une rencontre aura lieu ce soir au Salon du livre, BIEL, à 19h00, à la salle Agora, au cours de laquelle Zahida Darwiche Jabbour, Alain Tasso, Rita Bassil et Nassar Abou Khalil confieront leurs approches respectives sur le thème de l'ouvrage. Puis, à 20h00, une signature sur le stand des Éditions de la Revue Phénicienne.
Si Yasmina Traboulsi écrit pour « en finir avec la saudades », Ramy  Zein, lui, avoue « écrire pour vivre, non pas revivre, ni survivre, ni vivre autrement, mais vivre tout court ». Zahida Darwiche Jabbour parle, elle, de sa vocation d'essayiste à travers laquelle un dialogue fécond s'établit dans ses écrits en espérant réhabiliter l'essai. Dans un pays où l'intérêt pour les textes denses se raréfie, ses propos sont un appel à un retour à la vraie littérature.
Pour Rita Bassil el-Ramy, jeune poète et journaliste installée à Paris, Beyrouth, sa ville natale, appelle sa poésie. Elle relate « une réalité doublement agaçante », quand elle dit que « l'écriture est thérapeutique… on comprend donc pourquoi avoir écrit tel texte, pourquoi avoir mené cette recherche au lieu d'une autre ».

Une sensation d'infini
Pour Alain Tasso et dans un texte magistral sur l'éthique de l'écriture, la littérature n'est nullement une abréaction, mais plutôt « une sensation d'infini, une possible invasion dans la richesse d'une langue pour fonder une dynamique nouvelle » à travers l'œuvre qui nécessairement « brasille ». « Aujourd'hui, le gain direct par l'écriture du sitôt vu, sitôt perçu, la glorification de l'ego s'abouchent pour ne sceller que du risible », note-t-il. Avant de clore par un grand texte poétique sur pourquoi écrire, il ajoute tout en glorifiant la langue française « à travers laquelle on peut approcher, dans l'Écrire, d'incessantes célébrations hiératiques » qu'il est alors « inutile de cacher sa médiocrité derrière la notion de francophonie si la littérature opère une fracture avec le littéraire ».
Et le poète de conclure en beauté : « Qu'est-ce qu'un écrivain si ses textes n'appellent pas à la lévitation ou à une pérégrination dans les sentiers les plus inopinés ?… »

عن الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان

عضو في الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة UCIP الذي تأسس عام 1927 بهدف جمع كلمة الاعلاميين لخدمة السلام والحقيقة . يضم الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان UCIP – LIBAN مجموعة من الإعلاميين الناشطين في مختلف الوسائل الإعلامية ومن الباحثين والأساتذة . تأسس عام 1997 بمبادرة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام استمرارا للمشاركة في التغطية الإعلامية لزيارة السعيد الذكر البابا القديس يوحنا بولس الثاني الى لبنان في أيار مايو من العام نفسه. "أوسيب لبنان" يعمل رسميا تحت اشراف مجلس البطاركة والأساقفة الكاثوليك في لبنان بموجب وثيقة تحمل الرقم 606 على 2000. وبموجب علم وخبر من الدولة اللبنانية رقم 122/ أد، تاريخ 12/4/2006. شعاره :" تعرفون الحق والحق يحرركم " (يوحنا 8:38 ).