الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان اوسيب – لبنان
Le 29 février 2008, deux journalistes ont été passés à tabac à Makhatchkala, la capitale de la République du Daghestan (Russie). Zaur Gaziev, journaliste politique célèbre, de l’hebdomadaire privé Svobodnaïa Respublika (République libre) et Ruslan Gabidulin, de la chaîne régionale publique Daghestan ont été agressés par sept inconnus,
alors que les deux hommes prenaient congé devant le domicile de Zaur Gaziev. Celui-ci venait de descendre de la voiture dans laquelle Ruslan Gabidulin l’avait raccompagné, quand deux voitures se sont arrêtées non loin d’eux. Plusieurs hommes en sont sortis, se sont précipités vers le journaliste de Svobodnaïa Respublika et ont commencé à le frapper. Ruslan Gabidulin est alors intervenu pour le défendre.
Les journalistes ont été tout d’abord frappés à la tête. Une fois au sol, ils ont reçu des coups de pied au visage et à la poitrine. Leurs cris ont alerté leurs voisins et mis en fuite les agresseurs.
Zaur Gaziev a refusé d’être hospitalisé, pour rester aux cotés de sa famille. Il n’exclut pas que cette agression ait pour unique but de l’effrayer. Dans ses articles, il critique fréquemment les autorités de Makhatchkala et du Daghestan, sans hésiter à citer des noms. Récemment il avait reçu des menaces – par téléphones, par lettres et même par SMS. Dans son denier article, paru le 29 février, intitulé « Danses avec les loups », il avait été jusqu’à publier les numéros des téléphones mobiles de ceux qui l’avaient menacé.
La rédactrice en chef de Svobodnaïa Respublika, Aïchat Abdulaeva, a déclaré au quotidien russe Kommersant que, selon elle, l’agression du journaliste étaot liée à son activité professionnelle. "Quand les gens sont à cours d’arguments, ils en viennent aux mains. Je suis convaincue que ce qui est arrivé à Zaur Gaziev est avant tout lié à son activité de journaliste. Je considère même qu’il s’agit d’une tentative d’assassinat, étant donné le nombre des assaillants, la violence des coups et le caractère prémédité de cette agression. "
Les autorités daghestanaises n’ont pas souhaité faire de commentaire.
Reporters sans frontieres- 7/3/2008
