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Vatican : Mgr Ballin : «Le synode permet une connaissance réciproque»

Vatican : Mgr Ballin : «Le synode permet une connaissance réciproque»

Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie, et Mgr Camillo Ballin, vicaire apostolique du Koweït, rappellent que 50 % des catholiques du Moyen-Orient vivent dans la péninsule Arabique

À l'occasion du synode des évêques sur le Proche-Orient, La Croix, en partenariat avec Radio Vatican, RCF et l'Oeuvre d'Orient, propose chaque jour un entretien avec une personnalité autour des enjeux de ce rassemblement.

MGR PAUL HINDER, FRANCISCAIN ET VICAIRE APOSTOLIQUE D’ARABIE
MGR CAMILLO BALLIN, COMBONIEN ET VICAIRE APOSTOLIQUE DU KOWEÏT

Qui sont vos fidèles ?

Mgr Hinder : La réalité de la péninsule Arabique est méconnue, même par les pères synodaux. Or, 50 % des catholiques du Moyen-Orient relèvent de nos deux vicariats : pour l’Arabie et les Émirats, on peut avancer le chiffre de 2,5 millions de catholiques. Ce sont tous des migrants, la plupart venant des Philippines, mais aussi d’Inde et d’autres pays, sans oublier les chrétiens de langue arabe originaires du Liban, de Syrie, d’Irak, d’Égypte.

Mgr Ballin : Au Koweït, on compte environ 450 000 catholiques, dont 300 000 latins et 150 000 de rites orientaux. La plupart sont trop pauvres pour faire venir les leurs et trouvent accueil et consolation dans la communauté chrétienne.

La liberté religieuse est largement débattue au Synode. Qu’en est-il sur les terres d’islam où vous exercez ?

Mgr Hinder : La liberté religieuse, telle qu’elle est conçue par les droits de l’homme comme droit individuel de croire ou de ne pas croire et de changer de religion, ne correspond pas à la conception du monde musulman. Pourtant, sur nos territoires, sauf en Arabie saoudite, la liberté de culte existe, même si elle est limitée aux terrains qui nous sont donnés.

L’archevêque d’Addis-Abeba s’est plaint que les émigrés éthiopiens ne puissent pas être enterrés en terre d’islam…

Mgr Hinder : Oui, c’est vrai, dans plusieurs pays : il n’y a pas des cimetières chrétiens partout. En Arabie saoudite, il y en a eu mais ils n’existent plus. Des discussions sont en cours à ce sujet, mais il est difficile de dire si elles aboutiront.

En Europe, de nombreux chrétiens appellent à l’application de la réciprocité entre chrétiens et musulmans. Qu’en dites-vous ?

Mgr Hinder : Sur ce point, il faut être réaliste. J’attends des pays occidentaux qu’ils parlent de liberté religieuse, de liberté de culte. Mais refuser de construire une mosquée en Europe sous prétexte que nous ne pouvons pas construire d’église ici ne changera pas notre sort !

Mgr Ballin : La liberté religieuse chez nous est-elle vraiment une préoccupation pour les hommes politiques occidentaux ? Le business (gaz, pétrole…) l’emporte sur tout.

On a entendu au Synode un évêque indien déplorer l’abandon des chrétiens indiens de rite oriental dans les pays du Golfe.

Mgr Hinder : Je récuse cette accusation. Il est vrai que les Indiens, comme beaucoup de migrants, vivent dans des conditions sociales difficiles, mais celles-ci ne dépendent pas de l’Église. Il est aussi vrai que les plus riches n’ont pas nécessairement le souci des plus pauvres. Nous manquons de structures, de lieux, de prêtres pour répondre aux besoins.

Ces Indiens immigrés appartiennent aux rites syro-malabar et malankar. Comment sont-ils accueillis par les latins ?

Mgr Hinder : Chez moi, il y a environ une vingtaine de prêtres syro-malabars ou autorisés à célébrer dans ce rite, mais il est clair qu’on ne peut proposer à ces populations l’ensemble du cycle liturgique dans ce rite. Nous faisons de notre mieux.

Quelles sont vos attentes à l’égard de ce Synode ?

Mgr Ballin : C’est la première rencontre des évêques du Moyen-Orient. Il faudrait reproduire cette initiative localement. Certes, le Synode ne va pas résoudre tous les problèmes mais il permet une connaissance réciproque et donne un nouvel esprit.

Cela permet de sortir d’une logique où chaque Église est d’abord préoccupée par elle-même. Or, à se préoccuper seulement de soi, chaque Église risque de mourir. Ce Synode doit être non pas celui des Églises orientales, mais bien celui de l’Église catholique en Orient. Ce n’est pas la même chose.

Mgr Hinder : Chaque prêtre qui travaille dans cette région, quels que soient son Église et son rite, doit considérer qu’il doit s’occuper de tous les catholiques. Or on a l’impression que chaque Église orientale est d’abord préoccupée de garder ses propres ouailles.

La situation dans le Golfe exige que nous travaillions autrement. Nous avons besoin d’une communion profonde. Sans elle, le témoignage est réduit à rien.

Recueilli par Frédéric MOUNIER et Olivier BONNEL (Radio Vatican)
la-croix.com

عن الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان

عضو في الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة UCIP الذي تأسس عام 1927 بهدف جمع كلمة الاعلاميين لخدمة السلام والحقيقة . يضم الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان UCIP – LIBAN مجموعة من الإعلاميين الناشطين في مختلف الوسائل الإعلامية ومن الباحثين والأساتذة . تأسس عام 1997 بمبادرة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام استمرارا للمشاركة في التغطية الإعلامية لزيارة السعيد الذكر البابا القديس يوحنا بولس الثاني الى لبنان في أيار مايو من العام نفسه. "أوسيب لبنان" يعمل رسميا تحت اشراف مجلس البطاركة والأساقفة الكاثوليك في لبنان بموجب وثيقة تحمل الرقم 606 على 2000. وبموجب علم وخبر من الدولة اللبنانية رقم 122/ أد، تاريخ 12/4/2006. شعاره :" تعرفون الحق والحق يحرركم " (يوحنا 8:38 ).