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Journalistes syndicalistes et défenseurs des droits de l’homme au service de la liberté d’expression

Journalistes syndicalistes et défenseurs des droits de l’homme au service de la liberté d’expression

Le monde entier célébrait hier la journée mondiale de la liberté de la presse. Mais du Liban au Yémen, en passant par la Palestine, la Jordanie ou l’Irak, les atteintes à cette liberté sont criantes, parmi tant d’autres.

La censure, les arrestations de bloggeurs, les assassinats de journalistes, les interdictions de manifester ou celles de créer des syndicats indépendants… pour ne citer que ces exemples. Autant d’atteintes aux libertés au Liban et dans le monde arabe. Ces atteintes aux libertés de penser et d’expression, d’association et de rassemblement, dans cinq pays arabes, ont été au cœur d’un séminaire organisé ces deux derniers jours au siège de l’Escwa à Beyrouth par le bureau régional pour le Moyen-Orient du Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’homme (HCDH).
L’événement, qui a coïncidé avec la journée mondiale pour la liberté de la presse, avait pour objectif de regrouper des représentants de la société civile, notamment des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme et des syndicalistes. Il visait aussi à renforcer les connaissances des participants sur les modalités d’observation des atteintes aux droits de l’homme et sur les mécanismes de protection des droits humains. Parmi les participants, des représentants d’Irak, de Jordanie, du Yémen, de Palestine et du Liban, mais aussi des représentants de l’Organisation internationale du travail (OIT), Joachim Grimsmann et Moustapha Said.

La censure …
 « La société civile joue un rôle de taille dans la mise en place de mécanismes d’observation et de protection des droits de l’homme, notamment des libertés d’expression, d’association et de rassemblement pacifique », a estimé Fateh Azzam, représentant régional à Beyrouth pour le Moyen-Orient du HCDH. Il a insisté sur la nécessité de « renforcer la coordination entre les trois partenaires de la société civile, les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme et les syndicats, afin qu’ils parviennent à travailler ensemble, dans un esprit de continuité. »
Dans cette optique, des débats entre les participants ont permis de mettre l’accent sur les obstacles aux trois libertés, sur les espoirs de changement dans les différents pays représentés et sur la réalité des relations entre les trois partenaires de la société civile. Au Liban, à titre d’exemple, « la censure pèse sur la liberté d’expression », a déploré un représentant de SKeyes, Ayman Mhanna. Il a dénoncé le rôle de la Sûreté générale, qui dépasse souvent ses prérogatives, en cherchant notamment à poser des limites aux publications sur Internet ou à censurer des ouvrages artistiques, comme des pièces de théâtre ou des films. Il a aussi condamné les agressions contre les journalistes, souvent commises par des parties non gouvernementales. « Certaines parties ont même réussi à empêcher des artistes étrangers de venir se produire au Liban. »
En Jordanie, a fait remarquer un militant des droits de l’homme, des sujets sont tabous, sous prétexte d’atteinte à la personne du roi. « La pensée unique s’impose. Les droits de l’homme ne sont pas prioritaires, pas plus que la liberté d’expression. La corruption aidant, les lois peuvent difficilement évoluer. » Nombre de lois répriment les libertés, empêchent l’accès à l’information ou interdisent la libre expression, sous prétexte de porter atteinte à la sécurité de l’État, a encore ajouté un participant. C’est d’ailleurs à profusion qu’ont été cités des exemples de violations des libertés, dans les pays arabes. Une représentante du sud du Yémen, a déploré, à son tour, la grande difficulté, voire l’impossibilité de créer des associations ou des syndicats au sud du Yémen, vu la centralisation de toutes les administrations à Sanaa, au Nord. Elle n’a pas manqué d’écorcher les Nations unies, « qui ne bougent pas », a-t-elle dit.

Rapporter les violations avec précision…
Certes, au niveau de l’organisation onusienne, « les choses se mettent en place lentement », comme l’a indiqué Fateh Azzam. Les Nations unies ont toutefois mis en place des mécanismes de plainte, pour rapporter les atteintes aux droits de libre pensée et d’expression, de rassemblement pacifique et d’association (entre autres violations), dans l’objectif de pousser les États à amender les lois en vigueur ou à appliquer les conventions ratifiées, a expliqué Lana Baydas, chargée des droits de l’homme au sein du HCDH. De même, l’OIT a instauré des procédures de plaintes, au cas où serait bafouée la liberté syndicale. « Mais il faut avoir épuisé toutes les possibilités, tous les mécanismes et toutes les solutions avant d’envisager ces recours », a précisé Mme Baydas.
Il est aussi impératif « d’observer et de rapporter les violations avec précision, en se basant sur des preuves, non pas des rumeurs, et sur des informations révélées par des sources fiables, comme des associations dignes de foi ou des journalistes dignes de confiance », a renchéri Fateh Azzam, s’adressant aux participants de la société civile. « Il est surtout conseillé de se baser sur des textes de loi pour évoquer les violations, tout en évitant les considérations à caractère politique. C’est plus crédible, plus professionnel et cela protège des critiques », a-t-il ajouté.
Riche en exemples de violations des libertés d’expression, d’association ou de rassemblement pacifique, l’atelier de travail a permis aux participants de constater de nombreuses similitudes au niveau des atteintes aux droits de l’homme dans leurs pays respectifs. Il a aussi permis d’échanger des expériences, des initiatives positives de la société civile… Une note d’espoir dans ce monde arabe en mutation.

 
L'orient le jour

عن الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان

عضو في الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة UCIP الذي تأسس عام 1927 بهدف جمع كلمة الاعلاميين لخدمة السلام والحقيقة . يضم الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان UCIP – LIBAN مجموعة من الإعلاميين الناشطين في مختلف الوسائل الإعلامية ومن الباحثين والأساتذة . تأسس عام 1997 بمبادرة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام استمرارا للمشاركة في التغطية الإعلامية لزيارة السعيد الذكر البابا القديس يوحنا بولس الثاني الى لبنان في أيار مايو من العام نفسه. "أوسيب لبنان" يعمل رسميا تحت اشراف مجلس البطاركة والأساقفة الكاثوليك في لبنان بموجب وثيقة تحمل الرقم 606 على 2000. وبموجب علم وخبر من الدولة اللبنانية رقم 122/ أد، تاريخ 12/4/2006. شعاره :" تعرفون الحق والحق يحرركم " (يوحنا 8:38 ).